Matthieu Dumont: Haute Voltige

Exposition

1er avril – 1er mai, 2004

Description du projet

Des petites pieuvres aimantes et sensibles jouent ensemble. Insouciantes de l’esthétique, elles jouissent de leur simplicité. Belles et fières, elles attendent d’autres petits animaux en quête d’amour. À la vue de ces petites bêtes marines, je n’ai pu m’empêcher de verser une larme. J’ai tout de suite demandé à Geneviève de me photographier. La première fois que j’ai fait l’expérience de la pieuvre, c’était il y a trois mois, occupé à peindre dans ma cuisine. Un petit tableau composé d’un jet de peinture rose fluo sur fond jaune venait d’émerger. J’ai alors empoigné un stylo indélébile LUMOCOLOR permanent 313 press + click, et j’ai fait deux yeux bien ronds à cette tache qui m’était abstraite. Une sensation de bien-être s’est emparée de moi. Les pieuvres ! J’ai découvert à ce moment bien plus qu’un «mollusque marin à la tête très développée entourée de bras munis de ventouses», dixit le Petit Robert.

Voilà ! Je suis enfin capable de m’émouvoir.

Le projet que présente Matthieu Dumont dans la grande salle de Skol aborde le travail d’atelier en tant que pratique jouissive. Quiconque connaît la production antérieure de l’artiste – et son regard ironique sur le système de l’art et ses réseaux de diffusion – ne pourra s’empêcher de voir poindre l’humour dans cette proposition à la fois sincère et (auto)dérisoire.