Viva! Art Action 2011

Performance

4 octobre – 9 octobre, 2011

Description du projet

Marc Giloux (FRA/Bologne)

Marc Giloux vit en Italie. Il présente une performance énigmatique qui s’appelle Frank Jacson. Le lien de proximité qui unit une personne avec son nom est le thème sur lequel s’interroge avec persévérance Giloux dans des performances au déroulement précis. L’artiste exécute des activités courantes dans des espaces publics, comme s’asseoir, prendre un café, lire le journal, écouter la radio, regarder l’heure, des sortes de micro-interventions en fait, et ce, toujours flanqué d’une pancarte affichant un nom mystérieux. Quel rapport y a-t-il entre Giloux et le nom ? Fait-il référence au rôle social qu’endosse, subtilement, une personne ? Ou attend-il le porteur du nom ? Giloux ne répond pas à ces questions. Ce nom est associé à un récit particulier et méconnu dont les faits fictifs, politiques ou artistiques ont un lien avec le lieu de la performance. Par exemple, Frank Jacson est le pseudonyme de l’ouvrier communiste espagnol qui a assassiné Léon Trostky en 1940. C’est en effet sous ce nom que, muni d’un passeport canadien, Mercader alias Jacson, s’est lié d’amitié avec Trotsky dans l’unique intention de le tuer brutalement d’un coup de piolet. La performance de Giloux, subtile occupation de l’espace public, de l’espace urbain où l’anonymat est un fait commun, nous invite à être le témoin involontaire, accidentel ou négligeant de ces jeux de pistes cryptés.

Depuis une quinzaine d’année le travail artistique de Marc Giloux se concentre sur la relation son/image, les interférences entre écouter et voir, les infinies possibilités d’interprétations de l’auditeur /témoin. Dans ce jeu, l’artiste se complait à revêtir diverses identités vraies ou fausses en portant une attention au pouvoir suggestif des noms ou pseudonymes, aux fausses identités, aux identités usurpées, qui sont des références constantes et ouvertes au cinéma et/ou aux arts populaires comme la chanson et la musique légère.

Frank Jacson
Intervention dans l’espace urbain, une heure par jour, à partir de 15h, dans les cinq endroits suivants :
le mercredi 5 octobre : quadrant nord de la Place Ville-Marie, dans le lounge sous les tableaux abstraits jaune et rouge de Marcel St-Pierre.
le jeudi 6 octobre : le foyer culturel de la Place-des-arts (au carrefour de la terrasse du bar à vin, juste avant l’entrée du MACM).
le vendredi 7 octobre : le comptoir en granit avant l’entrée de la galerie FOFA, dans l’édifice EV de l’université Concordia.
le samedi 8 octobre : le hall d’entrée de l’édifice Belgo.
le dimanche 9 octobre : lieu à confirmer.

Martine Viale (Montréal)

Martine Viale présente The Imprint Series, une performance en deux temps : House, une installation performative répartie sur trois jours à Skol en août, et House II, une performance ponctuelle qui sera présentée au Bain St-Michel, durant le festival. La performance House se décrit comme une accumulation de sens qui se construit à mesure qu’elle exécute une succession d’actions, de marques, de traces, de transferts qui transforment l’espace de la galerie en un carnet de dessin. Viale incorpore son corps, son mouvement et son temps à du matériel de dessin rudimentaire pour créer pas à pas une œuvre poétique. Son approche basée sur la persistance propose des étapes multiples de travail plutôt qu’une action ou un produit en soi, en utilisant des méthodes et des supports minimaux, éphémères et poétiques. À l’occasion de House II, l’artiste compte investir les pistes non résolues qui auront émergées de la première intervention à Skol. Au delà du déplacement physique de l’action d’un espace/temps à l’autre, l’artiste abordera la création d’une nouvelle facette du processus de transformation en « se déplaçant soi-même ».

The Imprint Series : House II
Le samedi 8 octobre à 20h
Performance (40 min.) au Bain St-Michel

Andres Galeano (ESP/Berlin)

Artiste espagnol qui vit à Berlin, Galeano présente une œuvre programmatique qui s’inspire du mode de communication complexe du chardonneret élégant (carduelis carduelis). La séquence précise des opérations que réalise Galeano est une interprétation élaborée du chant étendu de l’oiseau. De fait, Galeano se sert du cri nuancé du chardonneret comme d’une partition à exécuter, à la manière des artistes de Fluxus qui transcrivaient le quotidien sous forme de partition musicale. L’activation d’objets, la répétition rythmée et l’esprit singulier sans affectation témoignent du caractère résolument non théâtral du travail de l’artiste, même si la résolution, sérieuse, qui traverse sa performance dément l’absurdité de ses actions.

Carduelis Carduelis
Le vendredi 7 octobre à 20h
Performance (45 min.) au Bain St-Michel

Pour plus d’informations, visitez le vivamontreal.org