Patrice Loubier: Pratiques furtives – Fragments d’une enquête

Résidence de recherche

13 janvier – 25 février, 2012
Vernissage le vendredi 13 janvier, 17h-21h
Table ronde le samedi 18 février, 14h-17h30 avec Patrice Loubier, Annie Gérin, Steve Giasson, Luc Lévesque, Louise Paillé et karen elaine spencer
Patrice Loubier sera présent en galerie pour rencontrer le public les samedis 28 janvier, 4, 11 et 18 février de 12h à 17h
Skol participe à La Nuit Blanche à Montréal le samedi le 25 février de 20h à 3h

Description du projet

Pour une durée de deux mois, Patrice Loubier installe à Skol son chantier de recherche. Dans un espace qui tiendra du salon, du bureau, de la salle de réunion et de l’atelier, il poursuivra son enquête sur le champ dit des pratiques furtives, ces objets, signes ou gestes qui s’embusquent de façon plus ou moins clandestine et anonyme dans divers espaces publics. Ces manifestations, justement, il s’agira pour lui d’en esquisser une typologie, de réfléchir sur l’équilibre paradoxal que leurs instigateurs établissent entre secret et diffusion, de baliser le champ qu’elles occupent et d’observer leurs à-côtés, en s’interrogeant sur le sens et les résonances politiques de ces procédés d’infiltration que l’on retrouve aujourd’hui dans le street art ou la danse in situ, mais aussi dans de nouvelles formes d’échanges et d’activisme, tel le passe-livres (livres « abandonnés » dans l’espace public par des lecteurs comme des bouteilles à la mer à l’intention d’autres lecteurs potentiels) ou le shopdropping (articles détournés et subrepticement remis en étalage dans des commerces).

Autant de pistes d’une enquête qui veut moins résoudre l’énigme que relancer l’intensité même des questions que nous forcent à poser ces œuvres. Si le lieu d’exposition de Skol se métamorphose provisoirement en un espace de travail, le chercheur qui s’y établit provisoirement tirera aussi parti du contexte de la résidence en centre d’artistes pour donner à sa recherche un tour plus public et performatif. Au sein d’un chantier évolutif qui verra les matériaux et les traces du travail se déployer dans l’espace auront lieu conversations, rencontres et autres activités.

 

Clés

1. Patrice Loubier, « Par hasard et en passant. Sur quelques œuvres rencontrées en marchant », Esse n° 55, Dérives II, automne 2005, p. 26-31.
2. Kym Pruesse (dir.), Accidental Audience. Urban Interventions by Artists, Toronto, off/site@toronto, 1999.
3. Space Invaders’ website