Laurent Marissal: —NADA

— NADA no10, Revue-affiche, 13 numéros à paraître, impression numérique

Panneau d’affichage

Automne 2012 & hiver 2013

Description du projet

Skol a le plaisir de présenter un projet hors les murs qui évoluera tout au long de la saison d’automne et d’hiver dans les couloirs du Belgo. Poursuivant son expérience à Skol après le projet Gosser le furtif en 2011, Laurent Marissal présente un panneau d’affichage conçu comme un espace pictural mobile, lequel servira de cadre de diffusion pour la revue-affiche -NADA.

-NADA dépeint l’espace qui sépare le peintre du Canada (à travers actions, dessins, articles, invitations, etc). Les exemplaires de -NADA sont consultables à Skol et peuvent être téléchargées via notre site Web.

Le premier panneau d’affichage  a été installé au musée Gustave Moreau durant la série d’actions menés alors que le peintre clandestin était employé comme gardien et syndicaliste. Le dispositif a été repris au Centre national de l’estampe et de l’art imprimé à Chatou où il resta actif durant deux ans, puis à la galerie Rachlin Lemarié, et à la galerie Inteface à Dijon. Le panneau permet de révéler une variété d’actions furtives (celles de l’artiste lui-même, de complices ou celles qu’il découvre dans l’espace urbain), tout en donnant aux informations affichées une forme légèrement cryptée ou détournée.

La furtivité aurait pour caractéristique discrétion, classification floue, présence volatile…Accroché dans une zone intermédiaire entre la rue et la galerie, le panneau d’affichage, malgré sa forme administrative et son désordre apparent, permet une exposition qui ne dénature pas ces actions. L’exposition de l’action furtive reste furtive.

Clés

Kata, ana… kanata… Un point sur une feuille n’a pas de dimension. Un carré, deux : hauteur, largeur. Un cube, trois : hauteur, largeur, profondeur. Le tout baigne dans une quatrième dimension, le temps, perçu selon les théories comme continu, discontinu... Il est difficile d’imaginer une cinquième dimension. Cette dimension coordonne gauche, droite, haut, bas, avant, arrière, le temps, auquel s’ajoutent le kata et l’ana, directions supplémentaires qui nous permettraient de voir en même temps toutes les faces du cube, du cube d’hier et du cube de demain : l’hypercube. C’est selon ces points de vue que sont réalisées les actions furtives franco-canadiennes, Kata, ana… kanata, c’est selon ces points de vue, qu’il lui reste à peindre l’espace élastique qui me sépare du Canada.