MARIE SOMMER : Cryptozoïque


Intervention dans le cadre de CHANTIER

Un projet de Jean-François Prost avec collaboratrices et collaborateurs, diffusé par Skol.

 

5 avril – 20 mai 2023 

Finissage – 20 mai à 18h00 ∗ (annulé en cas de pluie)

Sur le terrain vague du 6919 rue Marconi

 

Programmation du Finissage :

  • Rencontre avec l’artiste
  • Projection à 19h30 : Excavations & espaces artificialisés 

          – Une série de vidéos choisies et présentées par Marie Sommer et Lisa Tronca;
          – Cette projection est la première d’une série sur la thématique
             du chantier et de la mixité urbaine.

 

Description du projet 

Alors que le type de panneau d’affichage de CHANTIER sert souvent à annoncer des projets de construction, Marie Sommer y présente une photographie d’un paysage désertique. « Le titre de l’oeuvre, tiré de la paléontologie, désigne l’ère pendant laquelle les seuls êtres vivants étaient des microbes et des algues. Le projet annoncé sur le panneau est un espace vide ou l’humain n’est pas apparu ou a disparu, et dont le caractère accidenté rappelle celui du terrain caché derrière le panneau. Comme la parcelle de terrain sur laquelle elle est présentée, qui contient plantes et restes bâtis, l’affiche présage une déconstruction, un devenir en origine. »

— Marie Sommer

 

Au sujet de CHANTIER

À la fois artistique, politique et social, CHANTIER consiste en l’aménagement d’un grand panneau d’affichage, sur lequel des artistes sont invités à intervenir. Durant plus d’un an, ce dispositif servira de support pour la réalisation d’une série d’interventions collaboratives, artistiques et citoyennes. 

6919 Marconi, point de départ du projet CHANTIER, se trouve dans une zone urbaine hybride (résidentielle, industrielle et commerciale) longeant une voie ferrée. Depuis plusieurs années, Prost a amorcé sur ce lot de 1 800 pi2, individuellement et collectivement, différentes formes d’occupation telles que des ateliers, des projections, des lancements et du camping urbain. Aujourd’hui, de nombreux citadins sont interpelés et attirés par ce terrain comme espace-temps d’arrêt, de ralentissement et de spontanéité dans une ère d’accélération et de contrôle accentué.

Contrairement aux espaces divertis-animés, surprogrammés et codifiés qu’on connaît de nos jours, le terrain vague reste ouvert à l’imaginaire (sans dicter notre manière de nous comporter, d’agir, de bouger ou de nous déplacer). Il permet, selon l’expression du théoricien Benjamin Delmotte « des multiples commencements sans fin ».

Pour le projet CHANTIER, Jean-François Prost amorcera une intervention offrant un support sur lequel d’autres individus pourront agir et contribuer à définir son caractère et sa spécificité en transformation. Ce processus de participation et de (co)architecture suggère une éventuelle négociation du territoire, vitale pour une démocratie. Comme le disait simplement l’urbaniste Jane Jacobs : «Les villes sont aptes à fournir quelque chose pour tout le monde uniquement quand et pourquoi elles sont créées par tout le monde». 

Les actions proposées exploreront le thème de la mixité urbaine disparue, existante et prospective et le caractère vague du lieu et inachevé du chantier en tant que vecteur de co-définition de la ville. 

C’est dans cet esprit que s’élabore le projet CHANTIER. D’autres nouvelles suivront prochainement à propos des actions prévues.

Découvrez l’ensemble de la programmation ICI

 

Nous remercions FEED pour la conception de la police Adaptive Actions (AA) et Nathalie LeBlanc pour sa contribution en tant que consultante en audio.

Descriptions/crédit image : Intervention de Marie Sommer. Photo : Jean-François Prost