Les désœuvré.e.s : Intervention panneau

Intervention dans le cadre de CHANTIER

Un projet de Jean-François Prost avec collaboratrices et collaborateurs, diffusé par Skol

 

12 mai – 27 juillet 2024

Description du projet :

Un texte pour le panneau CHANTIER, offre une perspective audacieuse, teintée de contemplation et de provocation. Il encourage à considérer une idée radicale : l’arrêt volontaire du travail, de la production et de la consommation. Cette proposition incite à une profonde introspection sur les répercussions de cette initiative, soulignant ses contrecoups redoutables et libérateurs. Malgré cela, émerge une lueur d’espoir, suggérant les bienfaits insoupçonnés d’un tel bouleversement. Au cœur de cette audace réside une invitation à transcender nos limites, à explorer de nouveaux horizons et à embrasser l’inconnu avec bravoure et lucidité. La phrase résonne avec l’idée d’un terrain (au 6919 rue Marconi), laissé volontairement brut et exempt de construction permanente, s’écartant ainsi de l’impératif constant de bâtir. On perçoit l’état de CHANTIER comme un moment de réflexion et d’expérimentation, sans finalité préétablie. Dans cet esprit, ce site embrasse l’incomplétude, se distinguant ainsi de l’uniformisation et de la marchandisation des espaces urbains.

Peinture murale et typographie : Octavio Rüest. Pour cette seconde participation au projet CHANTIER et pour en savoir davantage sur cet artiste et son travail, veuillez consulter : ICI

Mise en espace : Les désœuvré.e.s, Octavio Rüest et Jean-François Prost.

 

Au sujet de CHANTIER

À la fois artistique, politique et social, CHANTIER consiste en l’aménagement d’un grand panneau d’affichage, sur lequel des artistes sont invités à intervenir. Durant plus d’un an, ce dispositif servira de support pour la réalisation d’une série d’interventions collaboratives, artistiques et citoyennes. 

6919 Marconi, point de départ du projet CHANTIER, se trouve dans une zone urbaine hybride (résidentielle, industrielle et commerciale) longeant une voie ferrée. Depuis plusieurs années, Prost a amorcé sur ce lot de 1 800 pi2, individuellement et collectivement, différentes formes d’occupation telles que des ateliers, des projections, des lancements et du camping urbain. Aujourd’hui, de nombreux citadins sont interpelés et attirés par ce terrain comme espace-temps d’arrêt, de ralentissement et de spontanéité dans une ère d’accélération et de contrôle accentué.

Contrairement aux espaces divertis-animés, surprogrammés et codifiés qu’on connaît de nos jours, le terrain vague reste ouvert à l’imaginaire (sans dicter notre manière de nous comporter, d’agir, de bouger ou de nous déplacer). Il permet, selon l’expression du théoricien Benjamin Delmotte « des multiples commencements sans fin ».

Pour le projet CHANTIER, Jean-François Prost amorcera une intervention offrant un support sur lequel d’autres individus pourront agir et contribuer à définir son caractère et sa spécificité en transformation. Ce processus de participation et de (co)architecture suggère une éventuelle négociation du territoire, vitale pour une démocratie. Comme le disait simplement l’urbaniste Jane Jacobs : «Les villes sont aptes à fournir quelque chose pour tout le monde pour la seule raison et uniquement quand elles sont créées par tout le monde». 

Les actions proposées exploreront le thème de la mixité urbaine disparue, existante et prospective et le caractère vague du lieu et inachevé du chantier en tant que vecteur de co-définition de la ville. 

C’est dans cet esprit que s’élabore le projet CHANTIER. D’autres nouvelles suivront prochainement à propos des actions prévues.

Découvrez l’ensemble de la programmation ICI