Octavio Rüest : Des monts, des villes

Intervention dans le cadre de CHANTIER

Un projet de Jean-François Prost avec collaboratrices et collaborateurs, diffusé par Skol

 

26 mai – 18 juillet 2023 

le 10 juinÉvénement de musique et présentation de l’intervention d’Octavio Rüest  

∗ (reporté au 11 juin en cas de pluie, voir page Facebook )

Sur le terrain vague du 6919 rue Marconi

 

Description du projet :

Des monts, des villes traite de la condition humaine à travers la transformation constante de nos milieux de vie. Dans un monde où l’on creuse perpétuellement dans la matière de nos sols pour la classifier, l’empiler, l’accumuler et lui donner une valeur, les corps se voient systématiquement dévalorisés. Cette constante qui fluctue au rythme du capital bouleverse ainsi des vies et écrase des écosystèmes fragiles. Les nouveaux paysages qui résultent de ces changements sont lisses et peu accueillant pour la diversité. L’errance s’y répand pourtant comme un signe évident de fracture sociale. Malgré les rénovations, les façades maquillent bien mal la misère qui les soutient. Par-delà les offres de divertissement omniprésentes dans ces lieux, des enjeux criant de survie se trament sur un fond de réchauffement ambiant dans ce panorama à mi-chemin entre le dessin journalistique et la fiction spéculative.

— Octavio Rüest

 

Au sujet de CHANTIER

À la fois artistique, politique et social, CHANTIER consiste en l’aménagement d’un grand panneau d’affichage, sur lequel des artistes sont invités à intervenir. Durant plus d’un an, ce dispositif servira de support pour la réalisation d’une série d’interventions collaboratives, artistiques et citoyennes. 

6919 Marconi, point de départ du projet CHANTIER, se trouve dans une zone urbaine hybride (résidentielle, industrielle et commerciale) longeant une voie ferrée. Depuis plusieurs années, Prost a amorcé sur ce lot de 1 800 pi2, individuellement et collectivement, différentes formes d’occupation telles que des ateliers, des projections, des lancements et du camping urbain. Aujourd’hui, de nombreux citadins sont interpelés et attirés par ce terrain comme espace-temps d’arrêt, de ralentissement et de spontanéité dans une ère d’accélération et de contrôle accentué.

Contrairement aux espaces divertis-animés, surprogrammés et codifiés qu’on connaît de nos jours, le terrain vague reste ouvert à l’imaginaire (sans dicter notre manière de nous comporter, d’agir, de bouger ou de nous déplacer). Il permet, selon l’expression du théoricien Benjamin Delmotte « des multiples commencements sans fin ».

Pour le projet CHANTIER, Jean-François Prost amorcera une intervention offrant un support sur lequel d’autres individus pourront agir et contribuer à définir son caractère et sa spécificité en transformation. Ce processus de participation et de (co)architecture suggère une éventuelle négociation du territoire, vitale pour une démocratie. Comme le disait simplement l’urbaniste Jane Jacobs : «Les villes sont aptes à fournir quelque chose pour tout le monde uniquement quand et pourquoi elles sont créées par tout le monde». 

Les actions proposées exploreront le thème de la mixité urbaine disparue, existante et prospective et le caractère vague du lieu et inachevé du chantier en tant que vecteur de co-définition de la ville. 

C’est dans cet esprit que s’élabore le projet CHANTIER. D’autres nouvelles suivront prochainement à propos des actions prévues.

Découvrez l’ensemble de la programmation ICI

 

Nous remercions FEED pour la conception de la police Adaptive Actions (AA) et Nathalie LeBlanc pour sa contribution en tant que consultante en audio.

Descriptions/crédit image : Panneau d’affichage du projet CHANTIER. Photo : Jean-François Prost