Francine Lalonde: Inversions, intromissions, interférences

Exposition

12 janvier – 9 février, 2002

Description du projet

À l’origine des travaux installatifs de Francine Lalonde, il y a des esquisses et des dessins spontanés. Ceux-ci échappant aux lois de la gravité, ils lui permettent d’accéder à d’autres univers – immatériels, métaphysiques – qui l’intéressent particulièrement. Ce sont des procédés d’exploration manuels sur la forme et la matière qu’elle utilise, puis qu’elle interroge à l’aide d’outils numériques, tentant d’effectuer une lecture objective d’un matériau d’abord subjectif. La vectorisation de ce dernier a pour effet de le transformer en des  » images devenues objets « , et le va-et-vient entre ces divers modes de construction de l’espace – manipulation, numérisation et dessin – pourrait correspondre à l’interpénétration de modes d’appréhension différents mais simultanés qui sous-tend son travail actuel.

Intégrées dans les murs, des structures architectoniques se détachent et semblent s’échapper de la matière même dont elles sont construites. Elles forment des saillies, creusent des failles ou se révèlent par une trace laissée à même l’intervention. Les lieux investis par l’artiste deviennent à la fois des supports pour du dessin dans l’espace et des volumes où s’opèrent des lectures simultanées de l’espace originel et de l’espace ajouté, augmenté de signes visuels dont la fonction est de fouiller cet espace et de révéler au spectateur son propre potentiel d’investigation – mesurer la hauteur et la largeur d’un territoire, en expérimenter la profondeur, explorer la surface des murs ou l’épaisseur d‘une cloison.