JOURNÉE PAROLES ET MANŒUVRES: TOUT DOIT CHANGER

Alain Deneault

Philosophe québécois bien connu dans la sphère publique, Alain Deneault est auteur, chercheur, et directeur de programme au Collège international de philosophie (Paris). Il est régulièrement invité comme spécialiste, pour parler d’affaires publiques ou d’actualités dans divers contextes : émissions télévisées, documentaires, associations, organismes et colloques universitaires.

Il est l’auteur, entre autres, de Noir Canada (Écosociété 2008), Offshore (Écosociété / La Fabrique 2010), Paradis sous terre (Écosociété / Rue de l’échiquier 2012), « Gouvernance » (Lux 2013) et Paradis fiscaux. La filière canadienne (Écosociété 2014), La médiocratie (LUX, 2015), Politiques de l’extrême-centre (LUX, 2016), De quoi Total est-elle la somme ? : multinationales et perversion du droit, (Rue de l’échiquier, 2017), Le totalitarisme pervers : d’une multinationale au pouvoir, (Rue de l’échiquier, 2017).

Art Partage

Art Partage est un organisme en arts médiatiques dans la région de Lanaudière qui se donne le mandat de faciliter la professionnalisation des artistes de la région. Depuis sa création en 2004, l’organisme soutient principalement des projets visant la professionnalisation de la relève en arts médiatiques.

Art partage fut créé en 2004 par Martin L’Écuyer (Cinéaste, fondateur de PopCom), Liliane Boucher (Comédienne) et Radhanatha Gagnon (Chargée de projet, éducateur Web).  Voyant qu’il y avait peu de moyens pour la relève cinématographique en région, les fondateurs ont cru bon d’organiser une structure permettant de réaliser, diffuser, former et prêter de l’équipement pour toutes personnes ayant des projets à vocation sociale et artistique.

Radhanath Gagnon

Depuis plus d’une dizaine d’années, Radhanath Gagnon réalise des courts métrages dans divers projets de création collective. En 2011, il a initié une maitrise à l’Université du Québec à Montréal sur le concept du laboratoire de création collective cinématographique et maintenant fait ses recherches au doctorat. Il s’intéresse aux associations d’artistes qui se mobilisent autour de propositions alternatives aux formes actuelles de création audiovisuelle : du cinéma indépendant à petit budget, aux créations collectives, aux laboratoires de création et aux multiples techniques de création cinématographiques issues de l’improvisation.

Pascal Lebrun

Pascal Lebrun est l’auteur de L’économie participaliste (Lux Éditeurs, 2014). Militant au sein du collectif de la Pointe libertaire et du Centre social autogéré à Montréal, il est activement impliqué dans l’aventure du Batiment 7, de ses débuts à aujourd’hui. Doctorant en science politique à l’Université d’Ottawa, il s’intéresse aux formes que pourrait prendre une société libertaire au XXIe siècle, en particulier dans le champ de l’économie.

Rose de la Riva

Si je ne mène pas, par ma propre vie, une vie de révolte. Comment puis-je, par la performance, incarner des postures de résilience, visiter ces zones d’offensive et de férocité? Je crois qu’en puisant un peu dans les tragédies de nos consoeurs, on peut trouver la puissance qu’il nous manque (mais je n’en suis pas sûre).

Le travail de Rose de la Riva propose une réflexion sur la construction d’une identité et d’un récit subversif. Les performances et les rencontres qu’elle provoque visent à actualiser la figure de la sorcière par des associations intuitives et des manifestations symboliques. Sorcières, gorgones et pleureuses y sont convoquées pour un party de cuisine, de sous-sol ou de toutes pièces.

Alegría Gobeil vit et étudie à Montréal, où elle entame une maîtrise en arts visuels et médiatiques. Son travail fait appel à des postures historiques ou fictives considérées comme étant improductives, nuisibles, invivables. Elle articule sa démarche autour du mythe de la souveraineté du geste et d’une critique de l’activation de libertés individuelles au caractère supposément émancipateur et subversif. Dans une pratique performative, textuelle et installative qui tend vers la non-action, elle étudie les formes que peuvent prendre la négativité et la passivité comme point de départ critique. Cette négativité se manifeste dans son travail par un retour constant à des œuvres, gestes et vécus qui sont psychologisés, ainsi qu’à une attention particulière aux actes constitutifs d’une identité genrée. La re-prenonciation, la retranscription, la mémorisation et le témoignage sont des outils qu’elle utilise largement lors de performances. Adaptant son discours et ses sources au contexte dans lequel il se déploie, elle tente un jeu sur les codes langagiers qui font autorité dans les lieux au sein desquels le travail prend place.