Romain Gandolphe : Dire où j’étais m’est impossible

Performance – Vidéo – Photo

5 mai — 11 juin 2022

Vernissage : le jeudi 5 mai — 17h30

Composée d’une vidéo et d’une série d’images, l’exposition s’articule autour du voyage de l’artiste dans les Territoires du Nord Ouest. Sur les traces de Lucy R. Lippard et des artistes qu’elle accompagnait, il s’est rendu à Inuvik pour réaliser et documenter des œuvres d’art éphémères et invisibles. Il a cherché, durant une semaine, des traces de ces œuvres, traces impossibles puisque les œuvres étaient éphémères.

Ainsi, en retournant cinquante ans après Lippard à Inuvik, Romain Gandolphe a retrouvé et rencontré les gens de cette ville. Il a été frappé par les inégalités flagrantes entre la population autochtone et les personnes blanches arrivées récemment dans la région, inégalités que certaines personnes semblent avoir inconsciemment décidé de ne pas voir. Ce n’étaient donc pas seulement les œuvres qui, à Inuvik, étaient rendues invisibles. 

D’abord intéressé par ce qui dans le monde ne se voit pas, Romain Gandolphe a développé une pratique de performance (et par extension, de vidéo) basée sur la parole, tentant de donner vie à ce qui ne se voit pas, uniquement à travers le mot et le geste. Inévitablement entrent en jeu des questions de mémoire et de transmission. Apparaissent alors les biais cognitifs : qu’invisibilisons-nous, sans même nous en rendre compte ? 

Le projet À perte de vue a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation des Artistes.

 

 

Crédit photo : Guy L’Heureux