SKOOL 2011 : Infrastructures entrelacées
Résidence de recherche d’été
27 juin – 20 août, 2011
Description du projet
11 juin: Journée d'(auto)formation sur les méthodologies de co-construction des savoirs, organisée par Nooslogos et GRPTP.
17 juin: Utopies monétaires, 13h, en live streaming depuis Paris, organisé par Upgrade!Paris et MCDates dans le cadre du Festival Mal au Pixel 2011.
29 juin: Les infrastructures entrelacées des camps de protestation. knowledgeshare #1 avec Anna Feigenbaum et invité.es.
9 juillet: Design d’infrastructure. knowledgeshare #2 avec Kenneth Bailey (DS4SI).
6 août: DiO (Do-it-Ourselves). Forum ouvert sur les financements alternatifs + party de lancement de la revue FUSE.
Infrastructures entrelacées, c’est un agencement d’aspirations. Il s’agit de désirs partagés, de se tendre vers et d’habiter des moments d’autonomie collective, prenant forme par l’art, à travers la construction d’une réflexion commune, par l’action politique. Vous pourriez dire, en observant un peu, qu’il s’agit en somme de la mise en réalisation de nos fantasmes les plus viscéraux. Nous parlons d’infrastructures parce que nous savons que pour pouvoir atteindre ce à quoi nous aspirons, il n’y a qu’un moyen: s’y mettre! Assembler soi-même ce qu’il faut de moyens matériels comme sociaux. Nous parlons d’entrelacements, parce que l’autodétermination mutuelle vers laquelle nous sommes tendues est soutenue par ce que nous tissons d’échanges ludiques, tendres et sans compromis. C’est dans ces dispositions que nous envisageons le temps passé à Skol au cours de cet été 2011: dresser des petites manigances, farfouiller, et mettre en commun.
Pendant ce séjour à Skol, nous plongeons dans la recherche nécessaire à la fabrication de ce livre témoin et réflexif sur ce désir de vie collective qui nous tenaille. Nous prendrons soin d’en rendre visible tout le processus. Comme s’il s’agissait d’exposer nos signes vitaux : entretiens publics que nous partagerons avec des personnes qui, comme nous, expérimentent des formes d’autonomie collective; mise en forme des synthèses tirées de nos propres expériences sédimentées au cours des sept dernières années consacrées à l’organisation de rencontres internationales de grandes échelles; retour sur la multitude de collaborations qui ont été nécessaires et sur les expériences qui nous sont passées sous la peau et, de là, jusqu’à la mémoire. Elles y sont mais nous soupçonnons qu’elles ne sont pas entièrement métabolisées. En fait, nous en avons même l’intime sentiment et, pour vous dire, même nous, sommes parfois un peu perplexes et, documentant également d’autres événements organisés par d’autres, nous revenons aux mêmes questions : « mais comment ont-elles fait pour réussir à mettre tout ceci en place? Et comment font-elles, à côté, pour parvenir à mettre du pain (et surtout du vin) sur la table? Et pourquoi ce serait à côté d’ailleurs? Sommes-nous capables d’en faire autant? Somme-nous capables de faire autant avec elles? Et surtout, comment? » À vrai dire, on s’attend à tergiverser, à se planter même, faut pas croire! Mais nos réponses seront tout de même convaincantes. Ces questions sont trop faciles à poser… ce sont les réponses qui nous intéressent.