David Court: Milieu

Multi-disciplinaire

18 octobre – 16 novembre, 2013 (salle 1)
Vernissage le vendredi 18 octobre, 17h30

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Description du projet

La pratique de David Court amalgame travail en atelier et activité théorique, sous forme de collaborations et de projets indépendants. L’artiste approche la fabrication de l’exposition comme une forme expérimentale autour et au cœur d’un échange et d’un vécu culturels. Sa pratique adopte la logique du bricolage, délaissant les hiérarchies figure/base ou centre/périphérie au profit d’un enchevêtrement d’objets, d’images et de perceptions. Les matières sont agencées selon une forme diffuse de propriété d’auteur, de manière à créer une atmosphère de circonspection rappelant que c’est dans les marges que peuvent s’exprimer les tissus conjonctifs de la vie contemporaine.

«Tel est le travail, un processus qui est toujours en avance sur lui-même, et en retard ; l’exposition toujours déjà conçue comme modèle, comme séquence avec des arrivées et des départs, des traces et des fragments. Des matériaux collectés et recontextualisés, réarrangés selon le médium générique de la « présentation »: structures des supports, objets, images. Une présentation contingente et migratoire. Un « milieu » de duplicité et de dislocation. » – David Court

Pour Skol, Court entreprendra un projet qui se fonde sur cette pratique, développé selon le contexte de la galerie et adapté à celui-ci.

Pistes de réflexions proposées par l'artiste 1. « L’œuvre d’art est le produit de choses diverses. Et l’art est toujours une collaboration entre ce qui nous a précédés et ce qui nous succédera. […] Nous réfléchissons à la réflexion de l’autre comme à la nôtre, et cela constitue l’attestation qu’aucune œuvre n’est réellement produite par une seule personne. » Louise Lawler, citée dans Twice Untitled and Other Pictures (looking back), catalogue d’exposition, Wexner Center for the Arts, Columbus, 2006, p.136. 2. « Quand Google Translate produit une traduction, il cherche des tendances dans des centaines de millions de documents pour parvenir à déterminer la traduction qui vous convient. En détectant des tendances dans des documents qui ont été traduits par des traducteurs, Google Translate peut supposer intelligemment quelle pourrait être la traduction appropriée. Le processus de recherche de ces tendances dans de grandes quantités de textes s’appelle « traduction automatique statistique ». Comme les traductions sont produites mécaniquement, toutes ne sont pas parfaites. Plus Google Translate a de documents traduits par des traducteurs à analyser dans une langue donnée, meilleure sera la qualité de la traduction. C’est pourquoi la précision de la traduction peut varier d’une langue à l’autre. » http://translate.google.com/about/ 3. « Nous avons un problème quand nous comptons à ce point sur la technologie. Ça n’a même pas besoin d’être malintentionné; il pourrait s’agir d’une simple défaillance dans un système, qui n’aurait pas été repérée à l’étape de la mise à l’essai parce que tant de choses devaient alors se produire au même moment qu’il était impossible de réaliser des tests. Mais en pratique, quelque chose peut toujours aller de travers. Prenons l’exemple d’un investisseur motivé par le court terme, l’élan du moment. Peu après avoir constaté une tendance haussière, il décide d’acheter des actions dans l’espoir de profiter d’une nouvelle appréciation des cours. Mais la fenêtre d’achat est étroite : dès que les actions se sont suffisamment appréciées, il est trop tard. Si l’investisseur émet un ordre qui est acheminé au NASDAQ, mais qu’une suspension de cotation survient avant que l’ordre ait été exécuté, il risque de manquer une transaction profitable. Dans certains cas, les suspensions provoquent la confusion parce qu’on ne dit pas aux investisseurs si leur ordre a été exécuté ou annulé. Ces défaillances techniques sont en grande partie attribuables aux escroqueries du système. Notre économie financiarisée supplante notre économie industrialisée. Laissons-les (tenter de) manger des produits dérivés. » Commentateur anonyme, le 22 août 2013, crash du NASDAQ 4. « La situation pharmacologique dans laquelle nous vivons en tant qu’êtres technologiques, c’est-à-dire des non-êtres toujours en devenir, appelle une économie de cette pharmacologie : une économie qui tendrait à optimiser les effets thérapeutiques et à réduire les effets toxicologiques; une telle pharmacologie ne peut jamais débarrasser les remèdes techniques de leur toxicité, et il n’y a rien d’humain qui ne soit technique, même le langage, la pensée. » Bernard Stiegler, à l’occasion d’une série de conférences sur la pharmacologie, Goldsmith, les 4, 11 et 25 février et le 4 mars 2010 http://www.e-flux.com/journal/transindividuation/ 5. « Les travailleurs chinois pressent Apple de réagir à l’empoisonnement au n-hexane. Les substances chimiques utilisées pour nettoyer l’écran tactile d’iPhone seraient liées à une détérioration de la santé du personnel de l’usine Wintek, à Suzhou. » http://www.theguardian.com/world/2011/feb/22/chinese-workers-apple-nhexane-poisoning 6. « L’espace d’exposition est offert à l’œil individuel et devrait tirer sa forme des qualités mêmes de cet œil. » Bayer, Herbert. « Fundamentals of Exhibition Design », PM (Production Manager), vol. 6, no 2 (décembre 1939-janvier 1940), p. 17-25.